La Peira Millesime 2013 « Contrairement aux autres régions viticoles françaises, le Languedoc-Roussillon peut s’enorgueillir d’une très grande réussite pour le millésime 2013 »

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La Pèira Millésime 2013

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Si l’année 2013 est l’une des plus difficiles sur Bordeaux depuis 30 ans, désastreuse en bourgogne pour la deuxième année consécutive et plutôt capricieuse en Côte roannaise, dans notre région elle serait la plus belle réussite depuis 2001, capable de rivaliser avec les plus grands millésimes des années 80 et 90.

Jeb Dunnuck (Wine Advocate) se montre du même avis que les vignerons et observateurs en nous livrant ainsi ses impressions du millésime :

« Alors que la majorité des vignobles français a connu un temps frais et pluvieux, le Languedoc et le Roussillon ont bénéficié d’un ensoleillement constant qui laisse augurer d’un bon, voire d’un très bon millésime. Des vendanges tardives sur l’ensemble du territoire ont donné un millésime qualifié de « grand » mais atypique par Jérémie Depierre (La Pèira), qui décrit 2013 comme « alliant la délicatesse et la finesse toute juvénile du 2012 tout en se rapprochant de la structure et du corps du 2011, voire presque du 2010 ». Claude Fonquerle (L’Oustal Blanc) lui accorde que 2013 s’annonce atypique mais n’en fait pas moins remarquer le soyeux et la qualité des tanins. Anne Gros, du domaine éponyme, salue la grandeur de ce millésime dont elle commente « la maturation tardive, l’excellente acidité et les degrés d’alcool modérés ». Il s’agirait, selon elle, d’un millésime « précis, avec une petite touche d’austérité et offrant de belles perspectives de concentration.
Un grand millésime de garde ! » (« The Languedoc and Roussillon: 2011, 2012 and 2013 May 1, 2014 »).

Bilan climatique de l’année 2013:

• Printemps pluvieux, froid, une fleur tardive lors de la première quinzaine de juin, avec plusieurs semaines de retard.
• Des températures modérées pendant le cycle végétatif, plutôt fraiches en été, sauvées par un bel été indien qui favorise la maturation.
• C’est ainsi que la cueillette chez La Pèira permet de rentrer des raisins dans un parfait
état sanitaire, sans voir tomber une seule goutte de pluie.

Il en résulte une certaine ressemblance aromatique entre ce millésime et le précédent. Autant les vins de 2012 sont construits sur la minéralité, la fraicheur et le fruit noir, autant ceux de 2013 sont vifs, vibrants et précis – mais avec une concentration, une pureté de fruit et une générosité des tanins notables pour les vins de La Pèira.

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La Pèira 2013 – Terrasses Du Larzac

Année qui fera également date à La Pèira, 2013 marque non seulement l’avant dernier millésime vinifié par Jérémie Depierre, parti vers d’autres horizons après le 2014, mais aussi la première mise en bouteille d’une cuvée que nous préparons depuis dix ans: le La Pèira 2013 blanc, aboutissement d’une décennie d’efforts pour cultiver, conduire et apprivoiser la vigne.

La Pèira Blanc

Depuis notre tout premier millésime, nous vinifions le blanc Deusyls de La Pèira, une cuvée qui rencontre un franc succès dès son lancement en 2005, égal à celui de son équivalent rouge, notre second vin Le Las Flors.

« Sans doute l’un des meilleurs vins blanc du Midi qu’il m’ait été donné de déguster, en dit Simon Field, acheteur chez le caviste Berry Bros & Rudd, une consistance chaleureuse, de la viscosité, sur un nez qui évoque le fenouil, les fleurs printanières, le citron, la craie écrasée et des touches de tabac ».

Dix ans plus tard, nous sommes enfin en mesure de mettre en bouteille le La Pèira blanc. Car nous n’avons pas chômé dans l’intervalle, bien au contraire. Cette décennie passée est marquée par un travail acharné du sol et de la vigne. Elle a vu la plantation de nouveaux cépages blancs, en commençant par le viognier et la roussanne, auxquels sont venus s’ajouter la marsanne, la clairette blanche puis le grenache blanc. Un véritable travail de Titan, tant du côté des cépages blancs que des rouges, qui vient tout juste de se concrétiser dans nos cuvées.

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Dans une démarche d’amélioration continue, nous avons repensé notre mode d’intervention dans les vignes – culture, conduite, travaux en vert – à travers un programme ambitieux de développement des cépages blancs, comme de plantation de nouvelles parcelles et de variétés de vignes rouges. Parmi celles-ci, signalons la syrah, plantée sur notre parcelle Bois de Pauliau entre 2009 et 2012 et qui commence seulement maintenant à donner son meilleur. A l’instar de cette dernière, le grenache, introduit sur la même parcelle en 2012, laisse espérer des raisins susceptibles un jour d’entrer dans notre grand vin. Ces dernières années ont également vu l’acquisition et la mise en valeur de vieilles vignes de carignan et de cinsault des plus prometteuses.
Notre vinification en blanc a ainsi connu une évolution spectaculaire depuis dix ans, nous permettant de prendre le recul nécessaire pour juger de la qualité du Deusyls 2005 à la lumière de nos connaissances actuelles. Désormais, ce vin sera au La Pèira blanc ce que le Las Flors est au La Pèira rouge – le second vin. Nous entendons, en effet, élaborer le La Pèira blanc dans le même esprit que son équivalent rouge, confiant dans notre capacité à tirer le plein potentiel des importants efforts déjà déployés pour replanter et améliorer le vignoble. De belles perspectives d’avenir pour nos vins blancs comme pour nos rouges !

Robert Dougan
juillet, 2015

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La Pèira 2013

« Passant maintenant à leur cuvée phare, le La Pèira Terrasses du Larzac 2013 exprime toute la pureté et la fraicheur du millésime. Dégusté en primeur, cet assemblage à dominante de syrah associé à 30% de grenache impressionne par ses arômes de framboise, de cassis et de violettes, ses nuances florales et ses notes exotiques d’épices et de réglisse. En bouche, ce vin corsé à mi corsé met en valeur son fruité, se montrant fougueux et résolument élégant dans un registre très frais. Comme pour les autres échantillons primeurs 2013, vin promis à se bonifier en barrique, gagnant en consistance et en richesse. Etant donné sa grande pureté et son bel équilibre, je pense qu’il sera relativement accessible dès sa sortie tout en étant capable de vieillir encore quelques années. »

Wine Advocate 95–97/100

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Las Flors De La Pèira 2013

« La cuvée Las Flors de La Pèira 2013 se constitue pour moitié de grenache, avec 25% de syrah et entre 10 et 15% de mourvèdre, et de cinsault et de carignan pour le reste. Elevé 18 mois dans des barriques allant de la plus grande à la plus petite, dont 15 à 20% de bois neuf, ce vin parfumé et élégant nous offre une bien belle interprétation de la cuvée Las Flors. Une profusion d’arômes de fraise, de framboise, de seringa et d’épices orientales, au profit d’un vin corsé à mi corsé, dynamique en bouche. Juteux et remarquablement frais, il devrait s’arrondir au cours de l’élevage en barrique pour s’étoffer encore en bouteille. »

Wine Advocate 91–94/100

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Obriers De La Pèira 2014

« Ensuite, Les Obriers de la Pèira, à 17 livres la bouteille, constitue ce que l’on peut considérer comme son troisième vin (voir mes commentaires de dégustation d’une large sélection de millésimes ayant obtenu une note moyenne de 16 /16.5). »

Jancis Robinson

« Composée à 65% de cinsault et à 35% de Carignan, cette cuvée née d’une toute petite récolte a été élevée en cuves de béton ou foudres de bois neutre, puis tirée sans collage ni filtration. Moyennement corsé, pur et élégant, dans un style rappelant un peu la Bourgogne. »

Wine Advocate, 90/100

Deusyls La Peira_2013_francais_v3 (1)

Lancement du millésime La Pèira Blanc

Nous sommes ravis d’annoncer la sortie du La Pe ira blanc 2013, une toute première cuvée dont il ne nous reste que 500 bouteilles et qui pourrait bien nous inciter à lancer son successeur, le millésime 2014.

Revenons tout d’abord à notre second vin blanc, le Deusyls de la Pèira, une cuvée largement plébiscitée dès sa sortie en 2005 comme l’attestent les remarques suivantes :

• Simon Field, MW (Master of Wine), acheteur chez Berry Bros & Rudd et chroniqueur vin au World of Fine Wine : « Un des meilleurs vins blanc du Midi qu’il m’ait été donné de déguster ».

• Jancis Robinson, commentant le Deusyls 2005 : « Un vin qui se dispute la vedette avec les plus beaux crus blancs du Rhône-septentional. Aussi captivant que gourmand. »

• David Schildknecht, Wine Advocate & The World of Fine Wine « Cette unique cuvée blanche de La Pe ira, issue d’un assemblage que viennent compléter les plantations nouvelles en marsanne et roussanne, étonne même ses créateurs par son excellence et sa vigueur ».

Comme nous l’expliquons dans un entretien avec Jancis Robinson (voir son article « Dégustation de La Pèira et autres trésors du Languedoc ») nous avons dès lors beaucoup appris sur les origines des cépages blancs de La Pèira :

« Exception au sein de l’appellation, la parcelle du Bois de Pauliau de la Pèira est classée en AOC depuis plus d’un demi-siècle en tant que vignoble le plus septentrional des deux zones constituant l’appellation Clairette du Languedoc (1948). C’est à proximité du domaine, toujours dans cette même appellation, qu’à été découvert en 2007 le domaine vinicole le plus ancien de France, datant de 10 ans après JC. D’ailleurs, la première trace écrite décrivant le vin français comme étant digne de mention remonte à l’Histoire Naturelle de Pline l’Ancien, où les blancs de Baeterre (aujourd’hui Béziers) ainsi que les rouges résineux de Vienne se distinguent comme vins d’exception. (Béziers s’élève dans une vaste plaine d’alluvions quaternaires qui se prolonge vers le nord en suivant deux filons, longeant la rivière Orb jusqu’à St Chinian et l’Hérault jusqu’aux Terrasses du Larzac). »

Nous nous sommes inspirés de cette longue tradition d’élaboration de vin blanc pour les plantations nouvelles de vigne blanche. Ainsi, à la marsanne et la roussanne sont venues s’ajouter de la clairette en 2009, suivies en 2013 par des pieds supplémentaires de roussanne et de grenache blanc.

La cuvée La Pèira blanc reflète l’entrée en production progressive de ces jeunes plants, se composant pour sa part de roussanne, de marsanne et de viognier. Or, les deux premiers cépages, comme chacun le sait, constituent l’assemblage des grands vins blancs d’Hermitage, tandis que le dernier est le cépage unique du Condrieu.

Un tirage limité pour cette cuvée inédite, qui s’inspire de l’expérience acquise sur 10 millésimes successifs du Deusyls et vient s’inscrire dans la continuité des travaux engagés depuis 2005.

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Jancis Robinson commente la dégustation d’une verticale de La Pèira 2005-2013

Jancis Robinson commente la dégustation d’une verticale de La Pèira 2005-2013

« A titre d’exemple, nous passons en revue ci-dessous tous les millésimes dec, une propriété qui se place aujourd’hui parmi les domaines les plus ambitieux du Languedoc »
Ainsi s’exprime
la célèbre Master of Wine Jancis Robinson dans son article sur une dégustation verticale 2005-2012 au domaine La Pèira.

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November /La Peira:  Photo Credit: Georges Souche

« Que l’on ne s’y trompe pas, ce vin, comme le domaine dont il est issu, occupent une place résolument à part. »
Jancis Robinson MW
 (Lien)

Le mois de novembre peut être lugubre. Dénoncé par le poète anglais Thomas Hood pour ses jours « sans soleil ni lune, sans matin ni midi, sans aurore ni crépuscule, sans heure proprement dite » ce mois, aussi imparfait soit-il, reste néanmoins le mois parfait pour apprécier un bon vin rouge. Aussi n’est-il pas étonnant que Jancis Robinson l’ait privilégié comme le meilleur mois pour réaliser sa dégustation verticale, dont elle publia le compte-rendu en début d’anné.

Elle ne fut pas, certes, pionnière en la matière. La toute première dégustation verticale des vins de La Pèira se tint un soir de juin 2011, dans les prestigieuses caves du fournisseur attitré de la couronne britannique, Berry Bros & Rudd, situées rue St James à Londres. La deuxième eut lieu en 2013, dans les propres chais de La Pèira, suite aux fortes pluies qui s’étaient abattues sur le sud de la France durant les premiers mois de l’année. Des intempéries commentées par l’écrivain britannique du vin Andrew Jefford, chargé de couvrir l’événement pour les revues Decanter Magazine et Gourmet Traveller Wine, qui s’émerveilla de la capacité exceptionnelle d’absorption du sol.

Long after the Harvest: Autumnal November at La PèiraPhoto Credit: Georges Souche
Autumnal November at La Pèira: Photo Credit: Georges Souche

Se faisant l’écho de son prédécesseur, Mme Robinson se penche sur la géologie de La Pèira et plus largement son histoire. Elle constate tout d’abord avec intérêt que les articles qui drainent la majorité des lecteurs sur son site concernent les écrits sur le Languedoc. « Je m’en réjouis, » dit-elle. « Car à mon sens les grands vins languedociens offrent le meilleur rapport qualité prix de tous les vins français : beau travail artisanal, belle expression de terroir ».

Citant en exemple les vins de La Pèira, la journaliste poursuit ainsi : « Son grand vin est un vrai régal qui vaut bien son prix : la cuvée La Pèira frôle les 70 livres sterling chez le principal revendeur britannique Berry Bros, ce qui peut s’expliquer par un tirage limité à quelques 4000 bouteilles, soit environ 300 caisses par an. La propriété propose également un second vin, La Flors de la Pèira, un assemblage rouge de la vallée du Rhône, produit à hauteur de quelques 500 caisses (dans les 30 livres sterling la bouteille) ainsi qu’un assemblage blanc, Deusyls de la Pèira, vendu au même prix. Et comme si cela ne suffisait pas, La Pèira complète son offre avec un monocépage mourvèdre, Le Matissat, tel que décrit par votre serviteur l’année dernière. »

Comme l’explique l’auteur, le grand vin, vinifié à proximité immédiate du domaine, à partir de cépages différents mais plantés sur des parcelles très voisines (sur le lieu-dit Bois de Pauliau), constitue une exception dans cette région où les parcelles assemblées dans les meilleurs crus sont le plus souvent très distantes les unes des autres, avec des sols et des expositions variés. Mais laissons la parole à l’expert :

«  L’assemblage du grand vin se compose généralement de 70% de syrah et de 30% de grenache, cultivés – chose inhabituelle dans cette région – côte à côte sur la même parcelle d’alluvions graveleuses quaternaires. Rob Dougan, copropriétaire de La Pèira, décrit ces sédiments comme ayant été « déposés au cours de la même période et de la même façon que ceux du Médoc, des Graves, de St Émilion ou de Pomerol, dans la partie se situant de l’autre côté du Massif Central. Et au lieu de la Gironde, c’est la rivière Hérault qui y serpente… »

Nous donnons ci-dessous un extrait de l’article, dont vous pouvez consulter l’intégralité en suivant le lien.

  • de Jancis Robinson, 9 janvier 2014

A titre d’exemple, nous passons en revue ci-dessous tous les millésimes de La Pèira en Damaisèla, une propriété qui se place aujourd’hui parmi les domaines les plus ambitieux du Languedoc. Son grand vin est un vrai régal qui vaut bien son prix : la cuvée La Pèira frôle les 70 livres sterling chez le principal revendeur britannique Berry Bros, ce qui peut s’expliquer par un tirage limité à quelques 4000 bouteilles, soit environ 300 caisses par an. La propriété propose également un second vin, La Flors de la Pèira, un assemblage rouge de la vallée du Rhône, produit à hauteur de quelques 500 caisses (dans les 30 livres sterling la bouteille) ainsi qu’un assemblage blanc, Deusyls de la Pèira, vendu au même prix. Ensuite, Les Obriers de la Pèira, à 17 livres la bouteille (voir mes commentaires de dégustation d’une large sélection de millésimes ayant obtenu une note moyenne de 16 /16.5) constitue ce que l’on peut considérer comme son troisième vin. Et comme si cela ne suffisait pas, La Pèira complète son offre avec un monocépage mourvèdre, Le Matissat, tel que décrit par votre serviteur l’année dernière.

Nichée au cœur des paysages sauvages des Terrasses du Larzac, la propriété s’étend sur 11,4 hectares surplombant la basse plaine du Languedoc dans le département de l’Hérault. L’assemblage du grand vin se compose généralement de 70% de syrah et de 30% de grenache, cultivés – chose inhabituelle dans cette région – côte à côte sur la même parcelle d’alluvions graveleuses quaternaires. Rob Dougan, copropriétaire de La Pèira, décrit ces sédiments comme ayant été « déposés au cours de la même période et de la même façon que ceux du Médoc, des Graves, de St Émilion ou de Pomerol, dans la partie se situant de l’autre côté du Massif Central. Et au lieu de la Gironde, c’est la rivière Hérault qui y serpente… »

Exception au sein de l’appellation, la parcelle du Bois de Pauliau de la Pèira est classée en AOC depuis plus d’un demi-siècle en tant que vignoble le plus septentrional des deux zones constituant l’appellation Clairette du Languedoc (1948). C’est à proximité du domaine, toujours dans cette même appellation, qu’à été découvert en 2007 le domaine vinicole le plus ancien de France, datant de 10 ans après JC. D’ailleurs, la première trace écrite décrivant le vin français comme étant digne de mention remonte à l’Histoire Naturelle de Pline l’Ancien, où les blancs de Baeterre (aujourd’hui Béziers) ainsi que les rouges résineux de Vienne se distinguent comme vins d’exception. (Béziers s’élève dans une vaste plaine d’alluvions quaternaires qui se prolonge vers le nord en suivant deux filons, longeant la rivière Orb jusqu’à St Chinian et l’Hérault jusqu’aux Terrasses du Larzac – voir plus bas). N’oublions pas, non plus, que Hugh Johnson dans son livre « Une histoire mondiale du vin » définit cette même région comme abritant la première culture extensive attestée de France.

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L’encépagement des vignobles La Pèira se compose de syrah, de grenache, de mourvèdre, de cinsault, de carignan, de viognier, de roussanne, de marsanne et de clairette. Le domaine appartient à Karine Ahton et Robert Dougan, compte Jérémie Depierre en tant qu’œnologue et Claude Gros comme consultant. Voici maintenant leur évaluation globale de chacun des millésimes présentés plus bas.

  • 2005, le premier millésime : concentré et mur
  • 2006 : une année fraîche
  • 2007 : une grande année
  • 2008 : encore une année fraîche
  • 2009 – un grand millésime
  • 2010 – une grande année
  • 2011 – un millésime excellent, très intéressant, un peu à l’instar de 2006 ou de 2008
  • 2012 : un millésime léger, inhabituel pour La Pèira, montrant des résultats très prometteurs

La Pèira s’est bâtie une belle réputation en seulement 10 ans alors que le Mas de Daumas Gassac, situé aux abords d’Aniane au sud est de La Pèira, est le porte drapeau du vignoble languedocien depuis son tout premier millésime en 1978. Initialement conseillée par feu le professeur Émile Peynaud de l’Université de Bordeaux, la famille Guibert a mis presque tous ses œufs dans le panier Cabernet Sauvignon – d’où cet aspect souvent ingrat des vins rouges dans leur jeunesse. Quelle chance pour moi donc de pouvoir en déguster une bouteille arrivée à maturité, en l’occurrence le millésime 2000, en la comparant avec le tout dernier né de la gamme ainsi que le très intrigant et tout aussi distinctif assemblage blanc sec. (Richard prévoit d’assister le mois prochain, juste avant le salon des vins VINISUD, à Montpellier, à une grande dégustation verticale des vins de cette célèbre propriété.) Quant aux autres commentaires de dégustation présentés plus bas, ils concernent une poignée de crus que j’ai eu l’occasion de déguster récemment. Le même directeur commercial export étant commun à Beaubois et La Dournie, j’ai décidé de les inclure tous les deux tout en reconnaissant que l’appellation Costières de Nîmes, traditionnellement rattaché à la partie la plus occidentale du Languedoc, fait maintenant partie de la Vallée du Rhône Sud, ne serait-ce que par la priorité donnée aux plants de grenache.

LA PÈIRA

La Pèira 2012 Terrasses du Larzac

Robe rubis moyen. Très différent des millésimes précédents, plus jeune certes mais avec une apparence à la fois plus large, plus florale et plus transparente, laissant supposer qu’il ne s’agit pas d’une simple différence d’âge. Autant de caractéristiques qui font de ce vin un véritable intrus dans cette gamme, moins concentré que ses prédécesseurs mais qui séduit par sa nervosité. Vin fringant et rafraichissant, bien sympathique. A boire plus vite que d’autres ? 14.5% A boire 2016-2022 17/20

La Pèira 2011 Terrasses du Larzac

Robe cramoisie peu soutenue. Notes de caramel brulé, herbacées, épicées. Tendu en finale tout en restant net et racé. Transparent et vif, le tout avec cette alliance si particulière de minéralité et de sucrosité. Vin à dominante sucrée pour l’instant, plutôt mâcheux en fin de bouche. 14.5% A boire 2017-2030 17/20

La Pèira 2010 Terrasses du Larzac

Robe très foncée. Nez complexe, harmonieux. Encore très jeune mais visiblement issu d’une belle matière première. L’acidité et les tanins sont au rendez-vous. Jeune mais immensément prometteur. Vin chaleureux mais sans excès, tout en nuance, avec une finale tendue portée par son terroir. Ensemble net, me rappelant un très bon vin de table du Douro rouge. 14.5% A boire 2017-2030 18/20

La Pèira 2009 Terrasses du Larzac

Une année chaude. Robe aux reflets violacés. Nez parfumé, charmeur. Trame plutôt confiturée par rapport aux millésimes précédents, avec une sucrosité plus marquée. La fraicheur s’en retrouve aussi en retrait, laissant une impression asséchante en finale. L’ensemble donne un vin où domine douceur, tapageur certes mais dans un style moins intéressant à mon goût que d’autres. Tannins assez carrés.  14.5% A boire 2017-2025 17/20

La Pèira 2008 Terrasses du Larzac

Une année fraiche. Robe cramoisie foncée aux reflets brunissants. Nez parfumé, expressif. Acidité assez prononcée mais jolie texture et fluidité. Tannins qui ressortent encore un peu trop en finale. Un vin intrigant, qui fait la part belle à la minéralité. 14.5% A boire 2015-202 17/20

La Pèira 2007 Terrasses du Larzac

Robe cramoisie tirant sur le pourpre. Nez très intense, presque mentholé, tellement concentré qu’il demande beaucoup de patience pour libérer ses arômes. Vin encore introverti à ce stade, avec des tanins et du fruit en veux-tu en voilà mais peu expressif à ce stade. Epais, encore qu’au stade embryonnaire, avec une petite pointe de chaleur en finale. 14.5% A boire 2015-2025 17+/20

La Pèira 2006 Terrasses du Larzac

Resplendissante robe cramoisie. Une année sans doute plus fraiche mais donnant un vin beaucoup plus raffiné que le 2005 juste un tantinet rustique. Tenue impeccable, matière somptueuse, jolie finale sur la fraicheur après une mise en bouche riche, sur une aromatique de fruits foncés. Un petit je ne sais quoi de sombre – goudron, réglisse ? – mais magnifique présence en bouche. Finale nette. 14.5% A boire 2010-2022 17.5/20

La Pèira 2005 Terrasses du Larzac

Une année chaude. Robe très soutenue, rubis jusqu’aux bords du verre. Vin chaleureux au nez, savoureux, dense et agréablement concentré même s’il est loin d’être subtil. Un 2005 plutôt typé, encore pas mal chargé en tanins (même chose pour les vins de Bordeaux !). Doux avec une petite note légèrement brulée, c’est un vin qui ne passera pas inaperçu – on le comparerait volontiers à un Trevallon. Finale sucrée sur la mûre sauvage, avec cette trame légèrement granuleuse qui fait penser à la texture de raisins à peau assez épaisse. 14.5% A boire 2010-2020 16.5/20

MAS DE DAUMAS GASSAC

Mas de Daumas Gassac 2012 IGP St-Guilhem-le-Désert

Viognier, Chardonnay, manseng (non identifié) et chenin blanc. Nez mielleux où le viognier se fraye un passage vers le devant de la scène mais avec une belle amertume (grâce au manseng ?) et une belle acidité (chenin ?). Complexe et sans chair démesurée. Déjà agréable à boire aujourd’hui mais avec un goût qui laisse présager un avenir encore plus intéressant pour ce vin. Finale encore un peu tendue. 13%.  A boire 2013-2017 16.5/20

Mas de Daumas Gassac 2011 IGP St-Guilhem-le-Désert

80% cabernet sauvignon. Nez encore très juvénile (mais pour être juste, la contre étiquette laisse entendre que l’évolution de ce cru lui permettra d’être dégusté sur le fruit entre 3 et 5 ans, et en majesté de 15 à 25 ans). Robe cramoisie foncée pour ce vin construit autour du cabernet et sous-tendu par des notes presque palpables de terre chaude. Un vin intéressant, d’une réelle profondeur, dans lequel ni le sucre ni l’alcool ne se font trop sentir. A mi chemin entre un bordeaux et un la pèira? Ce serait dommage de le boire alors qu’il n’en est qu’à ses balbutiements mais il promet d’ors et déjà un grand potentiel. Petit arrière gout d’encre de Chine, du moins pour l’instant. 13.5% A boire 2016-2028 16.5+/20

Mas de Daumas Gassac 2000 Vin de Pays de l’Hérault

Il m’a fallu deviner le degré d’alcool de ce vin car l’indication portée sur l’étiquette était illisible. Assemblage à dominante cabernet sauvignon (80%) complété par différents cépages mélangés. Robe pâle, rubis, évoluée. Arrivé après deux saint émilion 2000 plutôt classes, ce vin n’avait pas à rougir de la comparaison, affichant une complexité et une poigne au moins égales à celles de ses homologues bordelais. Son fruité salin et appétissant précède une belle sucrosité en finale, le tout apportant une agréable fraicheur. Nez comportant quelques notes florales, bouche marquée par des petites touches terreuses. Bon vin ! 13% A boire 2009-2013 18/20

Une présentation des millésimes de la Peira: 2012-2013

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PDF Millésimes 2012/2013 (La Pèira offre 2014) Photo credit: Georges Souche


Une présentation des millésimes de la Pèira: 2012-2013

2012 était une cuvée intéressante et surtout atypique à La Pèira. Jancis Robinson parle de ses qualités dans sa critique ci-après des millésimes 2012, en soulignant un vin qui « séduit par sa nervosité », « fringant et rafraîchissant ». Quant à Jeb Dunnuck de Wine Advocate, il parle d’un vin « mi-corsé à corsé « , « pure, précis et finement concentré ». Cette cuvée est assortie aux Obriers de La Pèira 2013, le troisième vin, et le blanc Deusyls de la Pèira.

Les informations sur les cuvées et La Pèira sont présentées (avec des images magnifiques du domaine) dans les brochures suivantes en français ( La Peira: Notre Millesime 2012-2013 ) et en anglais ( La Peira: Vintages 2012-2013  ).

Vous trouverez ci-après un résumé des critiques actuelles:

La Pèira 2012

« Cassis, framboises noires, graphite, notes de réglisse et de cèdre produisent un vin mi-corsé à corsé, s’ouvrant en bouche. Pure, précis et finement concentré. » Wine Advocate 94–96/100

« Robe rubis moyen. Très différent des millésimes précédents, plus jeune certes mais avec une apparence à la fois plus large, plus florale et plus transparente, laissant supposer qu’il ne s’agit pas d’une simple différence d’âge. Autant de caractéristiques qui font de ce vin un véritable intrus dans cette gamme, moins concentré que ses prédécesseurs mais qui séduit par sa nervosité. Vin fringant et rafraichissant, bien sympathique. À boire plus vite que d’autres ? À boire 2017–2030 » Jancis Robinson 17/20

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PDF Millésimes 2012/2013 (La Pèira offre 2014/15) Photo credit: Georges Souche

Las Flors de la Pèira 2012

« Globalement élégant, impression d’équilibre, La Pèira, Terrasses du Larzac Las Flors 2012 révèle avec ampleur des notes de mûres, de poivre, de fleurs écrasées, d’herbes résineuses et de réglisse. » À boire maintenant-2022 Wine Advocate 90–93/100

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PDF Millésimes 2012/2013 (La Pèira offre 2014-15) Photo credit: Georges Souche

Obriers de la Pèira 2013
« Parfumé et complexe, avec des notes de kirsch sucré, de poivre exotique, d’épices et des notes de cuir. Moyennement corsé, élégant, avec un profil homogène, ce vin devrait facilement devenir un exemple mémoire de cette cuvée. » Wine Advocate 90–92/100

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PDF Millésimes 2012/2013 (La Pèira offre 2014-15) Photo credit: Georges Souche

Deusyls de La Pèira 2013

« Splendides arômes de pomme, de fleurs d’agrumes et une note minérale très présente pour ce vin moyennement corsé, frais et pur. Il a autant de fraîcheur que de richesse, avec une belle longueur en bouche. »

Wine Advocate 92–94/100

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PDF Millésimes 2012/2013 (La Pèira offre 2014-15) Photo credit: Georges Souche

« Le Grand Cru du Sud de la France » Andrew McMurray de Zachys sur La Peira

« Le Grand Cru du Sud de la France » Andrew McMurray Vice-président de Zachys (la plus célèbre et la plus grande maison d'enchères de vins fins aux Etats-Unis) fondée 1944
« Le Grand Cru du Sud de la France » Andrew McMurray Vice-président de Zachys (la plus célèbre et la plus grande maison d’enchères de vins fins aux Etats-Unis) fondée 1944

« Le Grand Cru du Sud de la France » Andrew McMurray de Zachys sur La Pèira

 

Les rouges spectaculaires de La Pèira
par Andrew McMurray Vice-président de Zachys (la plus célèbre et la plus grande maison d’enchères de vins fins aux Etats-Unis) fondée 1944

texte:

La « dernière frontière » de la viticulture mondiale ne cesse de nous étonner. Si le sud de la France était autrefois uniquement connu pour ses appellations régionales proposant des vins corrects à prix modiques, ce sont désormais leurs déclinaisons géographiques qui gagnent en notoriété auprès du public amateur. En témoignent Bandol dans l’AOC Provence et les Corbières dans le vignoble du Roussillon. Et aujourd’hui, grâce à des vignerons de talent comme La Pèira en Damaisela, l’appellation Terrasses du Larzac fait honneur au Languedoc, s’imposant comme le berceau de vins de grande qualité, doté d’un formidable rapport qualité-prix.

Les mots ne suffisent pas pour décrire cette propriété…mais qu’à cela ne tienne, il en faut plus pour décourager un critique de la trempe de David Schildknecht, qui fait couler autant d’encre que ses pensées lui dictent de paroles et qui n’a pas tari d’éloges sur la belle La Pèira :

« … Au cas où cela ne sauterait pas immédiatement aux yeux, il s’agit là d’un des trois ou quatre domaines les plus excitants du Languedoc, pour ne par dire conduits de main de maître, revendiquant une qualité dont La Pèira se prévaut pour transmettre ce message essentiel « les sols de la région comme ses vignes recèlent une grandeur latente, qui n’attend qu’une combinaison idéale d’inspiration, de travail et de chance pour se manifester ». Espérons seulement que sa voix soit entendue à travers le monde, et ce aussi bien par les viticulteurs et vignerons en herbe que par les amoureux du vin ». David Schildknecht, août 2011

Issus des cépages traditionnels du Languedoc-Roussillon, les vins rouges élaborés par Jérémie Depierre, œnologue chez La Pèira, atteignent une profondeur et une complexité hallucinantes, d’emblée dotés de cette concentration remarquable qui les destine à un bel avenir. D’une incroyable régularité d’un millésime à l’autre, ce sont des vins fantastiques qui expliquent bien pourquoi nous qualifions La Pèira de « grand cru du Sud de la France » !

Cependant, plus son vin atteint le statut de « vin culte », moins nous réussissons à nous en procurer – et ça se comprend ! Il nous reste néanmoins quelques bouteilles de chaque millésime – c’est le moment où jamais d’en profiter !

Andrew McMurray (Zachys)

« Sans doute un des meilleurs domaines viticoles de toute la France. » Jeb Dunnuck de la revue Wine Advocate à propos des millésimes La Peira, années 2010, 2011, 2012 et 2013

« …sans doute un des meilleurs domaines viticoles de toute la France… » Jeb Dunnuck de la revue Wine Advocate, n° 212 à propos de La Pèira (Crédit photographique : Georges Souche)
« …sans doute un des meilleurs domaines viticoles de toute la France… » Jeb Dunnuck de la revue Wine Advocate, n° 212 à propos de La Pèira (Crédit photographique : Georges Souche)

Ce mois de mai a vu Jeb Dunnuck de Wine Advocate publier des séries d’observations sur plusieurs millésimes de La Pèira. Poursuivant ses remarques positives de l’an dernier, Jeb écrit : « Sans doute un des meilleurs domaines viticoles de toute la France. » Quelques extraits des commentaires sont listés ci-dessous pour : le grand vin de La Pèira, le second vin (Las Flors de la Pèira) et pour finir le troisième vin du domaine (Obriers de la Pèira). Vous trouverez ensuite les critiques de Deusyls de la Pèira, vin blanc de la Pèira et la cuvée 100% Mourvèdre (Matissat).

La Pèira Notes de Dégustation
2010, 2011, 2012 , 2013

« Le meilleur domaine de tout le Languedoc-Roussillon. » La Peira_2_1200x1600
« Le meilleur domaine de tout le Languedoc-Roussillon. » Jeb Dunnuck de la revue Rhone Report, n° 11 2013 à propos de La Pèira (Crédit photographique : Georges Souche)

La Pèira 2010 97/100 (Terrasses du Larzac)
« Cassis, pain grillé, pierres à fusil, réglisse, herbes aromatiques torréfiées et d’autres parfums se libèrent. En bouche, attaque franche, impression de pureté, de volume et de richesse… texture uniforme et parfaitement équilibrée. »

97/100 Jeb Dunnuck Wine Advocate de Robert Parker, n° 212, Avril 2014

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La Pèira 2011 96/100 (Terrasses du Larzac)

«  Cela me rappelle l’arme fumés de 2009, le La Pèira Terrasses du Larzac 2011 a une fabuleuse profondeur, agrémenté de saveurs intenses de kirch, cassis, et de notes de terre séchée, d’herbes coupées et de réglisse. »

96/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate de Robert Parker , n°  212, Avril 2014

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La Pèira 2012 94-96/100 (Terrasses du Larzac)
« Cassis, framboises noires, graphite, notes de réglisse et de cèdre produisent un vin mi-corsé à corsé, s’ouvrant en bouche. Pure, précis et finement concentré. »

94-96/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate de Robert Parker  n°  212, Avril 2014

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La Pèira 2013 95-97/100 (Terrasses du Larzac)

« Ce vin mi-corsé à corsé met en valeur de manière remarquable la framboise, le cassis, la violette (assortie à des notes florales), les épices exotiques et la réglisse. Il est vigoureux, résolument raffiné et offre des nuances fraîches en bouche. »

95-97/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate de Robert Parker n°  212, Avril 2014

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Las Flors de la Pèira Notes de Dégustation
2010, 2011, 2012 , 2013

– Las Flors de la Pèira est le second vin du domaine –

Las Flors de la Pèira 2010 94/100 (Terrasses du Larzac)
« Corsé, longiligne avec une texture de soie, une très belle profondeur en milieu de bouche et une acidité bien équilibrée. »

94/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Las Flors de la Pèira 2011 93/100 (Terrasses du Larzac)
« Kirch, graphite, réglisse, bouquet d’épices et charcuteries sont quelques une des nuances de ce vin. Son attaque en bouche est franche, avec une richesse et une profondeur de mi-corsé à corsé. »

93/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Las Flors de la Pèira 2012 90-93/100 (Terrasses du Larzac)
« Globalement élégant, impression d’équilibre, La Pèira, Terrasses du Larzac Las Flors 2012 révèle avec ampleur des notes de mûres, de poivre, de fleurs écrasées, d’herbes résineuses et de réglisse. »

90-93/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Las Flors de la Pèira 2013 91-94/100 (Terrasses du Larzac)
« C’est une belle interprétation, parfumée et élégante d’une cuvée qui met en valeur des notes de fraise, de framboise, de lilas et d’épices exotiques présentant un vin moyennement corsé ; sensation d’énergie. »

91-94/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Obriers de la Pèira Notes de Dégustation
2010, 2011, 2012 , 2013

– Obriers de la Pèira est le troisième vin du domaine –

« Le plus grand vin du Languedoc que j'aie jamais dégusté. »  Jeb Dunnuck de la revue Rhone Report, n° 11 2013 à propos de La Pèira 2010 (Crédit photographique : Georges Souche)
« Le plus grand vin du Languedoc que j’aie jamais dégusté. »
Jeb Dunnuck de la revue Rhone Report, n° 11 2013 à propos de La Pèira 2010 (Crédit photographique : Georges Souche)

Obriers de la Pèira 2010 91/100 
« Saveurs de cerises noires, notes minérales, de poivre et d’herbes sauvages. Vin moyennement corsé, et ayant un profil raffiné. Il vieillit admirablement bien et garde sa fraicheur juvénile. »

91/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Obriers de la Pèira 2011 92/100
« Corps moyen, bien construit avec une bonne texture et une fin de bouche à couper le souffle. »

92/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Obriers de la Pèira 2012 90/100
« Incroyablement floral et parfumé, mûres sucrées, violettes, lilas et épices exotiques, vin moyennement corsé, raffiné, soyeux au palais, offrant une certaine fraîcheur et une sensation de pureté irresistible. »

90/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Obriers de la Pèira 2013 90-92/100
« Parfumé et complexe, avec des notes de kirsch sucré, de poivre exotique, d’épices et des notes de cuir. Moyennement corsé, élégant, avec un profil homogène, ce vin devrait facilement devenir un exemple mémoire de cette cuvée. »

90-92/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Les blancs : DEUSYLS  DE LA PÈIRA. Notes de Dégustation
2010, 2011, 2012, 2013

Deusyls de la Pèira 2010 92/100  « Offre un caractère davantage mielleux, amplement épicé, nid d’abeille, noix grillées, fruits blancs et arômes floraux et parfumés. Délicat, homogène et puissant en bouche, avec beaucoup d’élégance. »

92/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Deusyls de la Pèira 2011 94/100 « « Des arômes palpitants et des saveurs de fruits tropicaux, de fleurs blanches, de pierres à fusil et une pointe minérale et de menthe. Vin moyennement puissant, riche, et pourtant admirablement vif et pur en bouche. »

94/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Deusyls de la Pèira 2012 94/100 « Moyennement corsé, pur, délicat, fabuleuse note de fleur d’agrumes, de fleurs blanches de vanille et d’arômes grillés. »

94/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Deusyls de la Pèira 2013 92-94/100  « Splendides arômes de pomme, de fleurs d’agrumes et une note minérale très présente pour ce vin moyennement corsé, frais et pur. Il a autant de fraîcheur que de richesse, avec une belle longueur en bouche. »

92-94/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate n°  212, Avril 2014

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Matissat (100% Mourvèdre de La Pèira)
Notes de Dégustation

Matissat 2010 96+/100
« Plus sombre et plus savoureux… avec des saveurs intenses de cassis, de kirsch, une note de graphite et de viande épicée. C’est un vin corsé, large et magnifiquement construit avec une belle densité et longueur en bouche. Donnez-lui 2–3 ans de plus et savourez le durant les prochaines 12–15 années à venir. »

96+/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate de Robert Parker n°  212, Avril 2014

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Matissat 2011 95/100
« Avec une bonne présence des saveurs de kirsch, de réglisse, de viandes épicées et des arômes de graphite et de parfums, son attaque en bouche est franche avec une note de fruit à noyau. Il est profond et concentré. Sa finale est détonnante. Déjà agréable, ces arômes lui ont donné une personnalité exubérante. Je ne serais pas étonné qu’il soit toujours aussi savoureux dans 20 ans. »

95/100 Jeb Dunnuck – Wine Advocate de Robert Parker n°  212, Avril 2014

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Cliquez sur l’image ci-dessus pour retrouver les extraits des critiques de Jeb Dunnuck/Wine Advocate (format PDF) concernant les crus 2010, 2011, 2012 et 2013 de La Pèira (Crédit photographique : Georges Souche).

Cliquez sur l’image ci-dessus pour retrouver les extraits des critiques de Jeb Dunnuck/Wine Advocate (format PDF) concernant les crus 2010, 2011, 2012 et 2013 de La Pèira.

TERRASSES DU LARZAC Appellation de l’année 2011 de Bettane & Desseauve

Les Terrasses du Larzac: Appellation de l’année 2011 de BETTANE & DESSEAUVE  (©V. Bedos-St Jean de Fos)

Michel Bettane et Thierry Desseauve ont élu les Terrasses du Larzac  « Appellation de l’année » en 2011

Les célèbres critiques Michel Bettane et Thierry Desseauve ont élu les « Terrasses du Larzac »  « Appellation de l’année » en 2011.

« Un travail de 30 ans. La dénomination Terrasses du Larzac est née de l’imagination des ‘professionnels de la profession’, lorsqu’ils décidèrent de distinguer certains terroirs méritants de l’immense AOC Coteaux du Languedoc.

Ce type de décision est souvent plus dicté par des impératifs politiques que par une réelle évidence qualitative. Rien de tout cela ici: cette zone géologique de fracture entre le Causse du Larzac et la mer Méditerranée, située, au nord du département de l’Hérault, possède un potentiel incroyable, illustré d’ailleurs dès la fin des années 1970 par un vin qui n’a jamais sollicité l’AOC, le fameux Daumas Gassac. Aujourd’hui rejoint par d’autres vins cultes, en appellation comme en vin de pays, ce secteur mériterait très largement un statut à part.

Un terroir, un vrai. »

Articles d’Andrew Jefford sur les « Terrasses du Larzac », publiés en 2008 et 2009

Andrew Jefford  a été dans les années 2008 et 2009 le premier critique de vin à reconnaître  les Terrasses du Larzac comme une appellation de premier choix dans le sud de la France. Il prenait ainsi une position déterminée face à quelques sceptiques et il présentait même des vins particulièrement  intéressants de cette région.

Andrew Jefford – The Financial Times  8 août 2009
« Je pense que la réponse se trouve dans le sol »

« Le nom à retenir est Terrasses du Larzac. Le Larzac est un haut plateau calcaire où vivent les brebis dont le lait caillé est transformé dans des caves humides en un Roquefort au goût salé et délicieusement parfumé. Les vignobles de ce terroir particulier, englobé dans la vaste appellation Coteaux du Languedoc, se situent sur les pentes et les terrasses du versant sud de ce haut plateau. Quand on se passionne pour la géologie des vignobles et son influence sur le vin, on fera ici de belles découvertes dans les années à venir. » (lien)

Andrew Jefford – Decanter Magazine 2009
« Sachez apprécier le Languedoc tant que vous le pouvez »

« Où trouve-t-on le plus beau terroir du Languedoc ? J’adorais les sauvages Corbières, la somptueuse appellation La Clape, le Pic Saint Loup plein d’arômes (qui produit de splendides Syrah), la solide appellation Saint Chinian et le Faugères, très minéral. Les cailloutis et la chaleur de Pézenas enchantent depuis longtemps les vins du Prieuré Saint Jean de Bébian et commencent maintenant à inspirer de la même manière Mas Belles Eaux d’Axa.  J’ai cependant une théorie que j’aurai le plaisir de mettre à l’épreuve pour le restant  de ma vie. Cette théorie est que les Terrasses du Larzac est le terroir le plus exceptionnel du Languedoc. » (lien)

Andrew Jefford – http://andrewjefford.com – 2008
« Sols rocailleux et jus de roche »

http://andrewjefford.com

« Depuis Pézenas, j’ai fait un tour aux Terrasses du Larzac. Où se situe le plus grand terroir du Languedoc ? On peut penser à Faugères, à Pic Saint Loup, à certaines parties de Saint Chinian, au Minervois, à La Livinière, peut-être à La Clape, mais après mon voyage je peux vous affirmer une chose : si vous aviez envie de me faire un chèque d’un million d’euros et de me charger de trouver quelque part un endroit pour faire du grand vin rouge, je regarderais de très près les Terrasses du Larzac. » (lien)

La Pèira et La Muntada du Domaine Gauby en tête du classement des meilleurs vins du Languedoc-Roussillon dans le « Rhone Report » de Jeb Dunnuck



« The Rhone Report »  de Jeb Dunnuck sur La Pèira

La Pèira 2007 arrive en tête des vins rouges du Languedoc-Roussillon – au même niveau que La Muntada 2007 du Domaine Gauby – face à des concurrents réputés comme Grange des Pères, Clos Marie, Mas Jullien, Montcalmès, Clos des Truffiers, l’Oustal Blanc, etc.

Le « Rhone Report » numéro 7 sur La Pèira :

« Ce domaine continue à produire des vins de classe internationale qui ne se distinguent pas seulement par beaucoup de caractère inimitable, mais également par une élégance et un raffinement que l’on ne rencontre pas souvent, où que ce soit. »

« De loin un des meilleurs vins de la région (et j’inclus volontiers toute la partie sud du Rhône dans cette comparaison). »

La Pèira 2007 et La Muntada 2007 du Domaine Gauby: en tête du classement des meilleurs vins du Languedoc-Roussillon dans le « Rhone Report » 


« Ce domaine situé dans le nord de l’Hérault, à une bonne quarantaine de kilomètres de la Méditerranée et au sud du Massif Central, dans le village de Saint-Saturnin-de-Lucian, continue à produire des vins de classe internationale qui ne se distinguent pas seulement par beaucoup de caractère inimitable, mais également par une élégance et un raffinement que l’on ne rencontre pas souvent, où que ce soit. Cette région bénéficie en même temps de saisons d’été particulièrement chaudes et prolongées et d’hivers plutôt froids, mais aussi de très importantes variations thermiques journalières à cause de son éloignement de la mer. »


La Pèira Terrasses du Larzac La Pèira 2007                                       98

La Pèira Terrasses du Larzac Las Flors de La Pèira  2007                  93
La Pèira Terrasses du Larzac Obriers  de La Pèira     2008                91

2007 La Pèira Coteaux du Languedoc Les Terrasses du Larzac (France, Languedoc Roussillon, Languedoc, Terrasses du Larzac)

« Absolument fascinant, à la limite de la perfection, le millésime 2007 de La Pèira – Coteaux du Languedoc  – Terrasses du Larzac est la cuvée de prestige du domaine, un assemblage de 68% de Syrah et de 32% de Grenache du lieu-dit Bois de Pauliau, vieilli 18 mois en fut de chêne. D’une couleur rouge vif, il développe au nez des arômes d’une délicate crème de cassis et de mûres, de viande fumée, d’épices exotiques, de violettes et de bois parfaitement intégré. A un bon niveau de maturité et atteignant une grande subtilité, le vin présente une incroyable pureté, précision et fraîcheur sans le moindre soupçon de chaleur, de sur-maturité ou de lourdeur. Avec beaucoup de corps et une texture riche, la même légèreté et élégance prometteuse au nez, ce vin présente un équilibre parfait, un milieu de bouche profond et concentré, un fruit parfaitement mûr et une fin de bouche d’une grande puissance, accompagnée d’une abondance de tannins extrêmement fins. Peu de vins réussissent un tel mélange de maturité, d’élégance et d’équilibre et celui-ci y réussit avec beaucoup de classe! Je ne doute pas que ce vin vieillira de manière harmonieuse, mais étant donné son équilibre parfait et son élégance, vous ne risquez rien à le boire jeune. De loin un des meilleurs vins de la région (et j’inclus volontiers toute la région sud du Rhône dans cette comparaison). A à ne pas rater! » (98 points)

2007 La Pèira Coteaux du Languedoc Les Terrasses du Larzac Las Flors (France, Languedoc Roussillon, Languedoc, Terrasses du Larzac)

« Las Flors 2007, plus riche et plus puissant que la cuvée de prestige est un assemblage de 37% de Syrah, 47% de Grenache et 16% de Mourvèdre, vieilli en fût de chêne pendant 18 mois. Il arbore une robe opaque, couleur d’encre, qui enveloppe une énorme charge d’arômes de pruneaux et de cassis, de réglisse, de café grillé et de terre chaude. Au fil des heures, ce vin embellit avec l’apparition de pointes de garrigue et d’épices qui lui apportent une fraîcheur et une complexité sans lesquelles il resterait très dense et impénétrable. Avec beaucoup de corps en milieu de bouche et magnifiquement assemblé, une texture raffinée qui imprègne la bouche, un solide équilibre et une fin de bouche tannique aux accents de chocolat, ce vin se révèle en fait moins facilement que La Pèira 2007 et gagnerait à passer en cave. Je pense que 3 à 5 ans en bouteille lui feraient du bien et qu’ensuite il sera excellent à boire pendant une dizaine d’années. Je l’aurais peut-être encore aimé davantage si je ne l’avais pas goûté immédiatement après La Pèira 2007. » (93 points)

2008 La Pèira Coteaux du Languedoc Les Terrasses du Larzac Les Obriers de La Pèira (France, Languedoc Roussillon, Languedoc, Coteaux du Languedoc Les Terrasses du Larzac)

« Soyeux et parfumé, avec une élégance discrète, comparable à une Syrah du nord du Rhône, Les Obriers de La Pèira 2008 est un assemblage de 59% de Cinsault et de 41% de Carignan qui provient du sol chargé de cailloux et de pierres calcaires du lieu-dit Belle-Feuille. Il présente des arômes envoutants de fleurs coupées, de terre humide et des notes minérales soutenues par des arômes de framboises fraîches et de fruits à noyaux. On retrouve ces arômes en bouche avec un corps moyen, une structure pleine de vitalité et une magnifique harmonie entre acidité, tannin et fruit, ainsi qu’une fin de bouche propre et parfaite. Au lieu d’en mettre plein la vue, il brille par son équilibre, sa pureté et sa vitalité. Je le boirais dans les 2 à 4 ans, mais il pourrait nous réserver des surprises et bien vieillir. Le temps le dira. » (91 points.)

 « Rhone Report » No. 7 :

Philippe Cambie, Michel Tardieu, Vincent Maurel, avec Jeb Dunnuck à l’Hospice du Rhône

Le « Rhone Report » de Jeb Dunnuck est une newsletter trimestrielle, consacrée aux vins du Rhône et aux autres vins dans le monde, produits à partir des mêmes cépages traditionnels de cette région. Le numéro 7 était consacré au Languedoc-Roussillon, au Rhône sud et à la Provence, au Rhône nord, à l’Espagne et aux Châteauneuf-du-Pape 1998 et 2001.

Lire la suite « La Pèira et La Muntada du Domaine Gauby en tête du classement des meilleurs vins du Languedoc-Roussillon dans le « Rhone Report » de Jeb Dunnuck »

Andrew Jefford sur les Terrasses du Larzac: « Le Plus Grand Terroir du Languedoc »

La Pèira Terrasses du Larzac Les Vendanges 2010 (©V. Bedos-St Jean de Fos)

SOLS ROCAILLEUX ET JUS DE ROCHE

Traduit de l’anglais du texte original d’Andrew Jefford, le célèbre critique de vin au Decanter, The World of Fine Wine, the Financial Times et d’autres encore. Extrait de l’article [09/30/2008] 

*** © Andrew Jefford: http://www.andrewjefford.com/ ***
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J’ai quitté Pézenas pour examiner de plus près les Terrasses du Larzac. Où se trouve le plus grand terroir du Languedoc ? Vous pouvez plaider pour Faugères, Pic St.Loup, certaines parties de St-Chinian, Le Minervois, La Livinière, peut-être La Clape, mais après mon voyage, je dois dire que si vous devez me faire un chèque d’un million de dollars et me dire d’aller trouver un endroit pour faire du grand vin rouge, de tous les lieux, j’accorderais la plus grande attention aux Terrasses du Larzac.

(A propos, je ne voudrais pas vexer la Catalogne française en l’incluant dans le « Languedoc » comme le fait maintenant, pour notre inconfort, la législation française du vin. Pour moi, Roussillon est définitivement une autre région).

Les Terrasses du Larzac sont un terrain de jeu minéral comprenant au moins cinq terroirs internes. Après mon voyage, j’en sais un petit peu plus qu’auparavant mais c’est merveilleusement complexe et il y a beaucoup plus à apprendre. Mas Jullien, Grange des Pères et Mas de Daumas Gassac ont contribué jusqu’à présent, à des degrés divers, à la réputation du terroir mais il y a d’autres qui arrivent, plus remarquablement, La Pèira en Damasèla ( qui, comme le Mas Julien, se trouve près de Jonquières ).

La Pèira: Terrasses du Larzac

C’est le domaine auquel je me réferre dans mon dernier blog. Leurs vins sont les vins inconnus au sujet desquels je vais écrire dans ma chronique « Une Bouteille » pour The World Of Fine Wine, n° 21. J’essaie d’éviter les superlatifs tonitruants qui peuvent dévaluer les critiques de vin mais les efforts fournis par l’équipe de La Pèira dans les millésimes 2005, 2006 et 2007, envoyés en dégustatation au Royaume uni, m’ont littéralement « soufflé ». En effet, ils m’ont impressionné tout le long jusqu’au vignoble et jusqu’au chai flambant neuf et nickel. Là, j’ai rencontré le vigneron Jérémie Depierre qui a travaillé dans toute la France et qui a évidemment beaucoup appris en chemin et Rob Dougan dont c’est le projet et l’initiative ( avec sa partenaire, Karine qui a grandi à Montpellier ). R. & K. vivent au Royaume Uni mais font l’aller-retour, style EasyJet, pour réaliser ce projet avec le concours du talentueux Jérémie.

En fait, j’étais plutôt nerveux à  propos de cette visite puisque j’avais tellement aimé ces vins que je pensais que ( attendez-vous à un autre cliché militaire ) j’étais allé trop loin pour cette pièce WOFW. Nous avons à nouveau goûté les différents éléments de cet assemblage 07. Phew ! Non, je ne l’ai pas fait. Extraordinaire – et c’est le dernier superlatif tonitruant du jour. Je ne suis pas sûr d’avoir déjà goûté meilleur Mourvèdre, certainement pas depuis mon dernier passage à Bandol.

Rob a l’air très cool et séduisant sur tous ses sites Internet mais il avait l’air plutôt débraillé et poète maudit quand nous nous sommes rencontrés.

Robert Dougan, Jérémie Depierre, et Karine Ahton de La Pèira

Quand je lui ai demandé d’où venait l’argent pour faire ces vins merveilleux et construire le chai, il m’a montré les trous dans ses chaussures. Jérémie m’a confirmé toutefois que Rob est un jusqu’au-boutiste. Sa recommandation : ce que Jérémie faisait lui importait peu aussi longtemps qu’aucun compromis n’entrait en jeu. Des petites récoltes (7-26 hl/ha ), tri, vinification très lente, non-interventionniste : cela a marché. Mais cela n’aurait pas marché aussi bien s’il n’y avait pas en premier lieu, un grand terroir.

Recherchez ces vins éblouissants en temps utile chez Berry Bros au Royaume Uni et chez les cavistes fournis par Eric Solomon aux E.U. Robert Parker vient juste de consacrer au millésime 06 du troisième vin ( Les Obriers ), une bonne critique et une note de 93 points et j’attends avec impatience ce qu’en pense à son tour, David Schildnecht.

Il y avait d’autres choses très surprenantes aux jolies Terrasses du larzac. Le vignoble de La Pèira est situé sur un banc de terre plate, jonchée de cailloux mais quand vous parvenez dans le secteur de St Jean de la Blaquière, vous arrivez sur des collines de pierres presque terrifiantes. Les rudes vignobles de schist du bien nommé Domaine de la Sauvageonne, dynamités pour permettre leur existence, donnent un air apprivoisé à certaines parties du Douro tandis que des parties du domaine de Joël Foucou tout près, Le Plan de L’Om, se trouvent sur une étonnante roche rouge d’origine volcanique localement appelée, ruffes ( le reste est sur du schist ).

Jeunes vignes de Mourvèdre à La Peira (© V. Bedos-St Jean de Fos)

Les vins vinifiés par Gavin Crisfield à La Sauvageonne avaient un goût aussi minéral qu’avait l’air le vignoble (bien qu’aucun d’entre eux, même pas la cuvée appelée Les ruffes, est mono-terroir ). J’ai aimé la pureté de Pica Broca 2005 et le Puech de Glen 2005.

Le Cinsault est parfois appelé « Le Pinot du Languedoc » et une gorgée de Plan de L’Om Paysage 2006 ( 85 % duquel est Cinsault centenaire ) en apporta délicieusement la preuve. L’Oeillade, également, est une sorte de liqueur de la garrigue. ( Berry Bros aussi en a eu vent même si je ne peux en trouver actuellement sur leur site ).

A St Jean de Fos, Laurent et Geneviève Vidal à Mas Conscience ont aussi bien des cailloux provenant de rivières que de débris de roche calcaire dans différents vignobles : les vins tels que L’As et le Carignan pur Le Cas sont dotés d’une douceur et d’une souplesse plus grandes mais n’ont pas moins de caractère régional qu’ à Jonquières et St Jean de la Blaquière. ( Encore Berry Bros ! Simon Field a joué au fin limier ).

J’ai dîné avec l’éloquent Vincent Goumard qui a succédé au père d’Olivier Jullien, Jean-Pierre, au Mas Cal Demoura et bu le millésime 2004; également avec le médecin et écrivain Jean-Louis Sagne de Causse d’Aboras. Leurs vins étaient en fait des choix parfaits pour le dîner puisque les produits des deux domaines se distinguent par la finesse, l’élégance et l’équilibre dans le contexte du Languedoc. La plus grande cuvée Causse d’Arboras se nomme ‘ Les trois J ‘ : le millésime 2003 avait un début merveilleusement chaleureux et onctueux ( ces vignobles sont ceux qui sont situés le plus haut sur Les Terrasse du Larzac et résistent donc bien à la Grosse Chaleur ) et le millésime 2004 est bien réalisé et très gouleyant également, presque comme l’équivalent languedocien d’un Bordeaux bien fait et plein de maturité. Mon choix des vins de Mas Cal Demoura se porta sur le Feu Sacré, 2006, un Grenache presque pure vieille-vigne qui parvint à être simultanément suave, musculaire et minéral. —

PDF: Sols Rocailleux et Jus de Roche par Andrew Jefford (traduction)

Le Nouveau Visage du Vignoble Français – Andrew Jefford (HACHETTE)

« un livre passionnant » Thierry Desseauve

« Amateur très éclairé … Superbe. » Alain Sarraute, Le Figaro

« Exceptional … a must buy and read. » « My book of the year for 2003 has to be Andrew Jefford’s New France – a brilliant effort » Robert Parker

« the best book around on the contemporary French wine business » Eric Asimov, The New York Times

La Pèira, Grange des Pères, et Domaine Gauby « Muntada » dans le Wall Street Journal: Dégustation Languedoc-­Roussillon

Wall Street Journal – Dégustation Languedoc-Roussillon – Jay McInerney

L’appellation Terrasses du Larzac (©V. Bedos-St Jean de Fos)

(Traduction – l’article en anglais ici – PDF de la traduction: Dégustation Languedoc-Roussillon)

Dégustation Languedoc-Roussillon

Par Jay McInerney ( Wall Street Journal 18 septembre, 2010)

Le Languedoc-Roussillon  est  une  région vaste et hétérogène sur le plan géologique (la preuve, ce nom composé), un croissant s’étendant le long de la Méditerranée, des Pyrénées aux Costières de Nîmes, produisant un océan de vin dont la plupart n’est  pas vraiment intéressant.

Mais je me suis souvenu à nouveau hier soir de l’énorme potentiel de cette région (ou pour être plus précis, de ces deux régions) quand j’ai ouvert une bouteille de 2007 La Pèira Terrasses du Larzac une semaine après m’être délecté d’une bouteille de Domaine Gauby Côtes du Roussillon « La Muntada ».

Gérard  Gauby est un des pionniers de la région qui fait de la culture biodynamique et crée des vins à partir des vignes très anciennes qui combinent  puissance et  finesse. La Muntada êtait un vin extraordinairement riche et complexe qui avait beaucoup de personnalité et de caractère sans jamais être excessif malgré  sa densité et sa puissance. (Je n’avais pas pris de notes, il y avait des nuits comme cela.)

La Pèira en Damaisèla est un nouveau domaine appartenant, selon l’estimable David  Schildknecht sur eRobertparker.com, au compositeur Robert Dugan, basé à Londres. Malgré les différentes (ou mauvaises) orthographes, je me demande s’il s’agit de la même personne que Robert Dougan, le compositeur du succès « Clubbed to death ». La musique a eu un succès phénoménalen à sa sortie en 95 et plus tard dans un remix appelé Kurayamino Mix, sur la bande sonore du “Matrix”.

Si c’est lui, Mr. D. est réellement un gars aux multiples  talents bien que personne en réalité n’a suggéré qu’il a fait le vin lui-­même, Claude Gros et Jérémie Depierre étant connus comme les créateurs. Mais en plus des grandes oreilles, le gars a apparemment un grand nez pour le terroir.

En tout cas, le millésime 2007 qui était un millésime si sensationnel dans le sud de la France, est un des vins les plus voluptueux et excitants que j’ai goûtés cette année. Il est extrêmement mûr, riche et visqueux, avec ces notes chaleureuses de Grenache de climat chaud mais sans être cuit et sans goût prononcé de raisin, la douceur du Grenache étant équilibrée par des notes intenses de chocolat noir et de notes basses de terre.

La texture et la puissance de l’arôme sont incroyables. La Pèira 2007, me rappelle, à des moments différents, ‘89 La Mission [Haut-­Brion], ‘04 [Galardi] Terre di Lavoro et ‘90 [Henri] Bonneau [Réserve  des] Célestins (J’ai eu ma bouteille de Sokolin et ensuite, assez curieusement une offre pour le vin quelques jours après, de Premier Cru).

Et juste pour terminer mon mini tour de cette vaste région, j’ai pu goûter le Grange des Pères 2005, un magnum, l’autre nuit au Terroir. Daniel Johnnes avait convié à une dégustation de son nouveau portfolio de Bordeaux qui est formidable et à un prix raisonnable bien qu’il semblât un peu étrange de boire du Bordeaux dans cette drôle de Mecque avec comme président, le grand Paul Grieco lui-­même, le roi du Riesling.

Moins bizarre ans ce contexte était le Grange des Pères que Daniel avait apporté avec lui. Grange des Pères était un des premiers de la nouvelle vague, premium Languedocs, et les récents millésimes semblent bien se maintenir tandis que d’après mon expérience la plus recénte, le vin a été crée pour se bonifier avec l’age.

Le ’05’ était très gouleyant – un grand vin du sud bien charpenté avec des notes épicées et au goût de gibier. GDP est un assemblage de Syrah, Cabernet et Mourvèdre, mais dans ce millésime, durant cette nuit particulièrement, le Mourvèdre était dominant.

Ces temps-­ci, le Languedoc et le Roussillon sont en train de découvrir, de plus en plus, leurs propres identités et sans aucun doute, d’autres appellations seront forgées dans les deux régions. De tels vins ne peuvent que mettre en valeur le profil de chacune des deux régions.

La Première Dégustation Verticale de La Pèira à Berry Bros. & Rudd

– Fondé en 1698 –

La Pèira en Damaisèla

A propos de la première dégustation verticale de La Pèira à Berry Bros. & Rudd

Quand le journaliste Andrew Jefford nous a écrit pour nous recommander un bon vin qui lui a été envoyé, décrit par la suite comme le meilleur vin du Languedoc qu’il ait jamais goûté, nous étions heureux de commencer notre histoire avec La Pèira qui est maintenant reconnu comme un des plus grands vins de France. Les propriétaires Rob Dougan et Karine Ahton identifièrent les Terrasses du Larzac comme le meilleur terroir dans le sud de la France et – travaillant avec le talentueux oenologiste Claude Gros et le vigneron bordelais Jérémie Depierre – se lancèrent dans la fabrication de leur premier vin.

La nature et l’étendue de leur succès éclateront à cette dégustation de vins mémorable. Le vigneron Jérémie sera accompagné du non-conformiste Rob Dougan dont les réalisations diverses avant qu’il n’attrape le virus du vin, incluent la composition musicale du film Le Matrix. Ce sont deux personnalités très divertissantes unies par l’amour de leur produit, ce qui promet une dégustation fort agréable et instructive.

Simon Field MW Berry Bros & Rudd 2010

Vins

Apéritif: Champagne Pierre Peters, Cuvée de Réserve, Grand Cru

Vin 1:     2008 Obriers de La Pèira, Terrasses du Larzac
Vin 2:     2007 Obriers de La Pèira, Terrasses du Larzac
Vin 3:     2008 Las Flors de La Pèira, Terrasses du Larzac
Vin 4:     2007 Las Flors de La Pèira, Terrasses du Larzac
Vin 5:     2008 La Pèira, Terrasses du Larzac
Vin 6:     2007 La Pèira, Terrasses du Larzac
Vin 7:     2006 La Pèira, Terrasses du Larzac
Vin 8:     2005 La Pèira, Terrasses du Larzac
Vin 9:     2008 Deusyls de la Pèira, Vin de pays de l’Hérault
Vin 10:   2006 Deusyls de la Pèira, Vin de pays de l’Hérault

Fromages

Ossau-Iraty, Beaufort, Chartreux

Canapés

Biscuits salés du Limousin
Pissaladière aux tomates confites et tapenade
Moules gratinées
Confit d’agneau aux champignons de Saint-Georges
Tartelettes de Cassoulet avec de la saucisse de Morteau et du jambon

PDF: La primière dégustation verticale de La Pèira à Berry Bros. & Rudd

Adresse: Berry Bros. & Rudd,  3 St James Street, St James,  Londres, SW1A 1EG –  Pickering Cellar  Date: Mercredi 8 juin 2011 6:30pm: Lien.  Lire la suite « La Première Dégustation Verticale de La Pèira à Berry Bros. & Rudd »